Sébastien Marsset termine 27e au Vendée Globe: l'exploit remarquable de l'outsider

Le 9 février 2025, après avoir enduré 91 jours et 35 minutes en mer, le skipper Sébastien Marsset, représentant Foussier, a franchi la ligne d'arrivée aux Sables d'Olonne à la 27ème place du prestigieux Vendée Globe. Avec l'un des plus petits budgets de la flotte, l'exploit de Marsset marque une étape significative dans sa carrière de navigateur, qui a commencé il y a moins de trois ans avec un engagement audacieux à compléter son premier Vendée Globe.

Lorsqu'il a franchi la ligne d'arrivée à 13:37, l'expression de Marsset était un mélange de joie, d'épuisement et de soulagement. Le voyage derrière lui témoignait de sa ténacité, surmontant des difficultés techniques et des défis continus pour maintenir sa position. Le poids émotionnel du moment était palpable dès le départ le 10 novembre 2024, où, malgré son allure robuste, Marsset n'a pas pu retenir ses larmes – il avait atteint la ligne de départ contre toute attente, alimenté par une pure ambition et détermination.

Débuts difficiles et les Doldrums

Malgré son expérience de navigateur avec trois passages du cap Horn à son actif dans des événements tels que la Volvo Ocean Race et le Trophée Jules Verne, Marsset a connu un début difficile. Parti sur un bon rythme, il a atteint les Doldrums en 19ème place mais en est sorti en 28ème, un revers qu'il a accepté philosophiquement, soulignant la nature imprévisible de la navigation. Pourtant, il n'a jamais abandonné, poussant son IMOCA 2006 à ses limites et naviguant à travers des manœuvres stratégiques.

Un Pacifique glacial et un frôlement avec un iceberg

Dans le calme plat du Pacifique, Marsset a réussi à remonter à la 21ème place, menant brièvement son groupe avant que les dures réalités de la course ne mettent ses limites à l'épreuve. Une panne d'équipement l'a laissé sans chauffage à bord, un problème crucial dans les conditions glaciales. Pourtant, il a marqué son 40ème anniversaire le 16 décembre dans les "Quarantièmes rugissants" avec un moral intact malgré l'environnement brutal. Sa résolution a été encore plus mise à l'épreuve lorsqu'il a rencontré un immense iceberg, évitant de justesse une collision potentiellement catastrophique.

Le Cap Horn inoubliable

Passer le Cap Horn à la 27ème place, au coude à coude avec son concurrent Louis Duc, a été une expérience profondément émouvante pour Marsset. Sa réaction sincère, "Regardez ça ! Les Andes, la pointe sud du continent américain, derrière les canaux de Patagonie... Wow, c'est magnifique ! Après des jours et des jours seul dans le Sud... Des années de préparation, un engagement pour arriver ici... Oui !" encapsule l'intensité émotionnelle du moment.

Un retour épuisant à travers l'Atlantique

La joie de contourner le Cap Horn était immense, mais la portion atlantique s'est avérée être un procès sans fin. Pris dans les Doldrums, Marsset a vu ses concurrents directs s'éloigner. Son bateau a subi de multiples pannes—problèmes de direction, dommages aux voiles, problèmes d'autopilote et de moteur—mais il a persévéré, repassant l'équateur à la 26ème place avant de finalement terminer en 27ème.

Bien que ce ne soit pas une victoire sur le podium, l'accomplissement de Marsset le 9 février restera gravé dans les annales de l'histoire de la voile. Son parcours incarne l'esprit d'endurance et la poursuite incessante de ses rêves, contre toute attente.

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