SailGP Sydney: L'équipe française surmonte les défis logistiques pour concourir avec force

Juste un jour après avoir reçu leur nouveau F50, l'équipe France SailGP a fait des débuts impressionnants lors du KPMG Australia Sail Grand Prix. Ils ont décroché la troisième place à la fin du premier jour et ont finalement terminé sixièmes au classement général — un résultat prometteur pour une équipe qui a dû s'adapter rapidement à un nouveau bateau.

L'équipe française est arrivée en Australie face à des incertitudes logistiques, recevant leur nouveau F50 juste un jour avant le Grand Prix. Moins d'une heure après la mise à l'eau, ils étaient déjà en compétition sur la ligne de départ contre onze autres nations dans le championnat SailGP. Des conditions de navigation idéales variant de 13 à 17 nœuds le samedi ont permis aux Français de montrer leur compétence en réalisant d'excellents départs, un pilier de leur stratégie dans la série. Leur constance a donné de bons résultats (4-3-8-2), les positionnant à une prometteuse troisième place à la fin du premier jour.

Quentin Delapierre, le pilote du F50 français, était optimiste quant à leur performance, "Nous avons enfin navigué ! Nous avons eu un très bon premier jour, compte tenu des conditions et de notre réception tardive du bateau avec un temps limité pour les tests."

Cependant, le deuxième jour s'est avéré plus difficile avec des vents plus légers et moins stables. L'équipe française a eu du mal à égaler la vitesse et l'équilibre de leurs concurrents, terminant le Grand Prix à la sixième place, à égalité avec le Canada. Delapierre a exprimé des sentiments partagés sur le résultat, "Le deuxième jour était plus difficile ; nous avons eu des problèmes avec les départs et la vitesse. C'était plus compliqué. Néanmoins, finir sixième n'est pas désastreux. Nous devons trouver des solutions pour revenir plus forts à Los Angeles."

Au sommet du classement, l'équipe Emirates GBR, dirigée par Dylan Fletcher, a remporté la victoire, surpassant le Canada et l'Australie, cette dernière n'ayant pas réussi à gagner sur son propre terrain. Delapierre a noté, "Je ne m'attendais pas à ce que les Australiens flanchent aujourd'hui, mais c'est ce qui s'est passé. Le niveau global est assez équilibré, bien que les Britanniques aient été définitivement forts. Et les Canadiens sur le podium, c'était une surprise, mais ils ont été exceptionnellement bons — félicitations à eux !"

Bruno Dubois, PDG de France SailGP, était rassuré par la performance technique, "Notre bateau va bien. Je pense qu'il est prêt pour le reste de la saison. Nous l'avons débuggé pendant le week-end. Nous sommes au milieu du classement général, pas de pénalités, rien, donc c'est positif. Nous sommes toujours à la sixième place, avec de nombreuses courses à venir. Ça ira."

En plus de la course, la gestion tactique et stratégique depuis la 'cabine d'entraîneur' a joué un rôle crucial. Philippe Mourniac et Thierry Douillard ont fourni des perspectives externes inestimables à l'équipage. Mourniac a expliqué, "Thierry et moi travaillons en équipe, gérant de nombreux aspects. Thierry suit tous les réglages techniques pour la vitesse du bateau et les manœuvres en temps réel. Je me concentre davantage sur les aspects de la régate, comme les conditions de l'eau et les stratégies contre les adversaires."

Ce Grand Prix a également marqué le renouvellement du partenariat entre Accor et l'équipe France SailGP. Outre l'amélioration de l'expérience des fans, le groupe hôtelier français a lancé une initiative pour promouvoir la participation des femmes à la voile compétitive. Des navigatrices du programme Australian Sailing SheSails ont eu l'occasion d'interagir avec les athlètes, de visiter la base technique et d'explorer les technologies avancées du simulateur Oracle F50.

Avec ce passage en Australie derrière eux, l'équipe France SailGP est actuellement septième au classement du championnat international de voile. L'équipe se prépare à prendre de l'élan pour le prochain Grand Prix à Los Angeles les 15 et 16 mars.

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