Malgré de nombreux revers et défis tout au long de son parcours, le marin français Louis Duc a terminé son premier Vendée Globe dimanche, après 91 jours en mer. Franchissant la ligne d'arrivée en 26e position, Duc a fait preuve d'une persévérance exceptionnelle, réalisant son rêve de toujours : accomplir un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.
Le 9 février 2025, à précisément 13h10, Duc a touché terre après trois mois de navigation intense. À bord de son IMOCA, le Fives Group – Lantana Environnement, qu'il a lui-même reconstruit après un incendie en 2019, il a surmonté les épreuves des océans pour atteindre Les Sables d'Olonne en 26e position. La course de Duc, bien que ne reflétant pas pleinement ses performances en mer, a été marquée par son engagement inébranlable et sa remarquable ingéniosité. "C'est frustrant, mais c'est comme ça", a-t-il déclaré en évoquant les nombreux défis jalonnant son parcours.
Des débuts difficiles
Quatre jours seulement après le départ, le skipper français a vu son grand spi se déchirer, affectant considérablement sa vitesse pour le reste de la course. Pourtant, Duc n'a jamais abandonné, compensant par une navigation intelligente et stratégique. En descendant l'Atlantique Sud, il a utilisé sa position avec habileté pour mener temporairement son groupe, franchissant l'équateur en 23e position et restant optimiste malgré les difficultés, notant avec humour : "Tête en bas, le bateau sur le côté ! Je garderai mes offrandes pour Neptune ce soir, quand ce sera plus calme !"
Les océans Indien et Pacifique : Résilience et réparations
Connu pour son audace, Duc a plongé vers le sud en entrant dans l'océan Indien, affrontant des conditions féroces. Avant le cap Leeuwin, face à des rafales de plus de 60 nœuds, il a subi une nouvelle avarie avec la casse de la biellette de son safran tribord et du support de son hydrogénérateur. Néanmoins, il s'est habilement transformé en bricoleur improvisé pour maintenir son IMOCA en état de fonctionnement. Malgré ces difficultés, Duc a établi un record personnel en couvrant 469 milles nautiques en 24 heures, rattrapant ainsi ses concurrents. Cependant, sans spinnaker, il a eu du mal à capitaliser sur cette performance et a vu ses rivaux le dépasser en entrant dans le Pacifique.
Le passage du cap Horn et le retour dans l'Atlantique
Après avoir bravé une tempête redoutable que certains concurrents ont choisi d'éviter, Duc a franchi le cap Horn en 26e position. Bien que ce soit un moment de soulagement, son pilote automatique était désormais limité, un handicap majeur pour gérer les conditions plus calmes de l'Atlantique Sud. Malgré ces obstacles, Duc est resté combatif, grimpant à la 24e place le long des côtes brésiliennes. Pourtant, les éléments ont continué à le mettre à l'épreuve : dans les derniers jours de la course, il a subi la casse d'un plan anti-dérapant, mais il n'a jamais perdu son enthousiasme et sa détermination tout au long de cette aventure extraordinaire, déclarant : "Je ne sais pas quand j'aurai à nouveau l'occasion de vivre des moments comme ceux-là, alors je ne vais pas les laisser filer."
Avec ces mots, le parcours de Louis Duc dans le Vendée Globe a non seulement mis à l'épreuve ses compétences de marin, mais a aussi souligné son esprit incroyable et sa résilience face à l'adversité.